Le numérique au service de la mobilité

La mobilité n’a pas échappé à la révolution numérique et, comme dans tout, il y a du positif et du négatif.

Service mobilité

Il y a des espoirs et des craintes. C’est ce qui ressort de la discussion avec le public, menée lors du Digital Day, le 3 septembre dernier, et organisée par le Centre de Transport, le Centre Habitat et l’EPFL-UNIL Digital Humanities Center.

Elle avait pour thème les défis et les opportunités du numérique au service de la mobilité.

Quatre experts ont d’abord exprimé leurs points de vue, divergents: David Raedler, avocat en protection des données et président de l’Association Transports et Environnement Vaud (ATE VD), Sara El Kabiri, responsable mobilité numérique à la Direction générale de la mobilité et des routes du Canton de Vaud , Alain Barbey, directeur régional voyageurs Ouest et coordinateur régional Romandie CFF et Christophe Follonier, directeur marketing chez Vaudoise Assurances.

Espoirs et craintes

Mais l’intérêt de cet événement était d’écouter le public, venu nombreux à la gare de Lausanne. Dans la balance, sur le plateau des éléments positifs, il y a l’autoroute ouverte qui permet d’accéder à l’information et donc de connaître les possibilités de mobilité.

Il y a aussi l’augmentation de la flexibilité du fait que le déplacement et le paiement ne sont plus simultanés.

Parmi les aspects négatifs, ont été évoqués la dépendance aux outils numériques et la nécessité de s’y adapter, l’excès d’informations, la création de nouveaux besoins et l’enjeu de la protection des données.

La deuxième question abordée était celle des espoirs et des craintes. Le public rêve d’une réelle cohésion entre les opérateurs nationaux et internationaux, une hiérarchie entre les trajets qui en privilégierait certains en fonction de leur nécessité ou leur consommation de ressources, une baisse des prix, une mobilité plus écologique.

Au chapitre des craintes, on a relevé le risque de manipulation et de harcèlement marketing, celui d’inégalités de desserte, de menace sur les transports publics plus conventionnels et de dépendance informatique («Et si je perds mon portable?»).

Du wifi et des trains de nuit

Partant de ces constats, comment la Suisse et ses habitants peuvent-ils tirer profit de cette numérisation? Une des voies évoquées est que la Suisse se positionne en pionnière dans la protection des données.

Un dynamisme qui doit aussi permettre de ne pas se faire «coloniser» par des solutions venues d’ailleurs. A aussi été exprimé le souhait d’accompagner la population dans l’adaptation numérique et l’utilisation des outils numériques pour contribuer à voyager moins et évaluer l’impact de la mobilité.

Enfin, le public estime qu’il faudrait un wifi généralisé et du roaming moins cher ainsi que des trains de nuit.

Source: Centre de transport